STEAM, c’est la vapeur : la matière, la buée – un brouillard électrique où les formes, les sens des images et des idées – vaporeuses – se révèlent et se propagent lentement...
Dans un univers noir et grinçant, STEAM est le grondement furieux d'une époque désabusée. Le point de non-retour a été franchi. Rien n'a plus de sens. Tout semble à la dérive. Les artistes s'élancent dans une course folle contre leur propre ruine. Ils dansent sur les ruines de leur vieux monde, s'amusent de sa faillite. Il n'est plus question de se sauver, juste de survivre encore un peu pour un dernier tour de piste. Un dernier éclat de force et d'exaltation.
Inspiré des poèmes d’Alain Bosquet (Sonnets pour une fin de siècle, Gallimard, 1982), STEAM est le rire rageux de ceux qui n’ont plus rien et qui ne croient plus en rien. Ni dieux, ni foi, ni espérance. La narration est enrayée. Les mots se sont brisés au contact de la réalité. Débris. Fragments. Désordre. Les tableaux se construisent, s’enchaînent et se superposent, fabriquant de ce chaos une forme de poésie brute et mélancolique, la poésie d’un mythe urbain désenchanté.
STEAM est un spectacle de cirque, s’inspirant d’une époque post-industrielle. La notion de temps est approximative : la narration se crée autour de la vapeur. Les numéros de cirque « se diffusent » sur une musique jouée par un homme-orchestre. Rythme d’une capitale saturée – sièges à ressorts – échafaudage – cube – cadre – machine – son de gare – bruit d’usine – trapèze – musique sauvage – mât chinois – bruit de corps – postes trop forts – images de villes trop colorées – vidéos saturées – état gazeux...























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